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Études supérieures au Maroc vs à l’étranger : quelles différences ?

Chaque année, des milliers de bacheliers marocains s’interrogent : dois-je poursuivre mes études au Maroc ou à l’étranger ? Ce choix important dépend de plusieurs critères : qualité de l’enseignement, coût, perspectives de carrière, reconnaissance des diplômes, cadre de vie, etc.

Voici un comparatif clair entre les études supérieures au Maroc et les études à l’étranger, pour vous aider à faire un choix éclairé.

1. La qualité de l’enseignement

Au Maroc :

  • Le pays compte de bonnes écoles publiques et privées dans plusieurs domaines (ingénierie, gestion, informatique, santé, etc.).
  • De nombreux établissements comme l’IEMT proposent des programmes professionnalisants reconnus et adaptés au marché marocain.
  • De plus en plus d’écoles marocaines développent des partenariats internationaux pour offrir un double diplôme ou des échanges.

À l’étranger :

L’exigence académique peut être plus forte selon le pays.

Certaines universités à l’international (France, Etats unis, Canada, Allemagne…) bénéficient d’une excellente réputation mondiale.

Les méthodes pédagogiques peuvent être plus innovantes, axées sur la recherche ou sur la pratique intensive.

2. Le coût des études et de la vie

Au Maroc :

  • Les frais de scolarité sont plus accessibles, même dans les établissements privés.
  • Le coût de la vie (logement, nourriture, transport) est plus bas, surtout si l’étudiant reste dans sa ville natale.
  • Il est plus facile de travailler à temps partiel tout en étudiant.

À l’étranger :

Le coût de la vie dans des villes comme Paris, Montréal ou Londres peut être très élevé.

Les études à l’étranger peuvent être coûteuses (frais d’inscription, logement, billets d’avion, assurance, etc.).

Certains pays proposent des bourses ou aides financières, mais elles ne couvrent pas toujours la totalité des dépenses.

3. L’environnement et l’ouverture internationale

Au Maroc :

  • L’environnement est culturellement familier. L’étudiant reste proche de sa famille, ce qui facilite son intégration.
  • Il peut développer un réseau professionnel local, utile pour intégrer le marché marocain.

À l’étranger :

Il développe une autonomie renforcée et des compétences interculturelles très recherchées

L’étudiant bénéficie d’une ouverture culturelle enrichissante.

Il améliore son niveau de langues étrangères, surtout en anglais ou en français selon le pays.

4. Insertion professionnelle

Au Maroc :

  • Les diplômés formés au Maroc sont souvent mieux préparés aux réalités du marché local.
  • Les entreprises recherchent des profils formés localement, surtout dans les secteurs comme la logistique, la qualité ou l’informatique.

À l’étranger :

Rester travailler dans le pays d’accueil peut être difficile selon les lois d’immigration.

Avoir un diplôme étranger peut être perçu comme un plus sur le CV, surtout dans certains secteurs.

Cependant, l’étudiant doit parfois faire reconnaître son diplôme s’il revient au Maroc.

En résumé

CritèresÉtudes au MarocÉtudes à l’étranger
CoûtAccessibleÉlevé
Reconnaissance localeForteParfois à valider
Qualité de l’enseignementBonne, professionnalisanteExcellente dans certains pays
Ouverture internationaleModéréeTrès forte
AdaptationFacileDépend du pays

Le bon compromis ? Étudier au Maroc avec une ouverture internationale.

De plus en plus d’établissements marocains, comme l’IEMT, développent des partenariats avec des universités étrangères. Cela permet aux étudiants de commencer leur formation au Maroc et de la poursuivre à l’étranger ou d’obtenir un double diplôme reconnu à l’international.

Cela combine le meilleur des deux mondes : un coût maîtrisé, un encadrement local, et une ouverture vers l’international.

Vous hésitez sur la voie à suivre ?
Nos conseillers pédagogiques à l’IEMT peuvent vous aider à construire un parcours adapté à vos objectifs : au Maroc, ou au-delà !

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Comment choisir la bonne formation professionnelle après le bac ?

Le moment est venu de faire un choix crucial : quelle formation professionnelle suivre après le baccalauréat ? Avec la multitude de filières, d’écoles et de métiers possibles, il est normal de se sentir perdu. Pourtant, ce choix peut ouvrir la voie à une carrière épanouissante et durable – à condition de bien s’y prendre.

Voici 5 étapes clés pour choisir la formation qui vous correspond vraiment

1. Se connaître soi-même

Avant de penser aux écoles ou aux métiers, commencez par mieux vous connaître :

  • Quelles sont vos matières préférées ?
  • Quels types de tâches aimez-vous (travailler en équipe, résoudre des problèmes, créer, gérer, etc.) ?
  • Quels sont vos centres d’intérêt ?

Prenez le temps d’identifier vos forces, vos valeurs et ce qui vous motive. Un bon choix de formation commence toujours par une bonne compréhension de soi

2. Clarifier son projet professionnel

Même si vous ne savez pas encore exactement ce que vous voulez faire plus tard, il est important d’avoir une idée générale de votre objectif :

  • Souhaitez-vous travailler rapidement après votre formation ?
  • Visez-vous un poste à responsabilités, ou un métier plus technique ?
  • Êtes-vous prêt(e) à faire de longues études, ou préférez-vous une formation courte et concrète ?

Cela vous permettra d’identifier le type de formation (Bac+2, Bac+3, alternance, etc.) qui vous correspond le mieux.

3. Se renseigner sur les formations disponibles

Prenez le temps de comparer les programmes de formation proposés par différents établissements :

  • Les matières enseignées
  • Les débouchés professionnels
  • La reconnaissance du diplôme (étatique, privé, accréditation, etc.)
  • La possibilité de poursuite d’études
  • Les partenariats avec les entreprises ou les universités étrangères

4. Privilégier la formation pratique

Une bonne formation professionnelle ne se limite pas aux cours théoriques. Elle doit offrir :

  • Des stages en entreprise
  • Des projets concrets
  • Une immersion dans le monde du travail

Cela permet aux étudiants d’être opérationnels dès la fin de leur cursus et de se démarquer sur le marché du travail.

5. Demander conseil

N’hésitez pas à :

  • Parler avec des anciens étudiants
  • Assister à des journées portes ouvertes
  • Prendre rendez-vous avec un conseiller d’orientation
  • Consulter des professionnels du domaine qui vous intéresse

Leurs retours d’expérience peuvent vous aider à éviter certaines erreurs et à mieux visualiser votre avenir.

Choisir sa formation après le bac, c’est construire les fondations de sa future vie professionnelle. Prenez le temps de réfléchir, de vous informer, et surtout, faites un choix en accord avec qui vous êtes et ce que vous souhaitez devenir.

À découvrir sur notre site :
Nos formations Bac+2 et Bac+3 en alternance ou en formation initiale dans des domaines à fort potentiel d’employabilité.

Vous avez besoin d’aide pour faire le bon choix ?
Contactez nos conseillers pédagogiques à l’IEMT. Nous vous accompagnons à chaque étape.

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Comment bien choisir sa formation professionnelle? Nos conseils pratiques

Se former est aujourd’hui un levier indispensable pour s’insérer sur le marché du travail, évoluer dans son poste ou se reconvertir. Mais face à la multitude de formations proposées, il est parfois difficile de faire le bon choix.

Comment être sûr de choisir une formation adaptée à son projet, reconnue et réellement utile ? On vous partage 5 conseils concrets pour décider sereinement..

1. Définir clairement son objectif professionnel

Avant tout, il est essentiel de se poser les bonnes questions :

  • Pourquoi voulez-vous vous former ? Obtenir un premier emploi, évoluer en interne, changer de métier ?
  • Quel domaine vous passionne ?
  • Quelles compétences recherchez-vous ? Techniques, managériales, linguistiques ?

Avoir un objectif précis vous aidera à cibler une filière cohérente et à ne pas vous disperser.

2. Vérifier la reconnaissance de la formation

Choisissez une formation accréditée par l’État ou reconnue par des organismes officiels. Cela garantit :
 La validité de votre diplôme sur le marché du travail
 Des débouchés réels
 Une crédibilité auprès des employeurs

3. Évaluer la qualité de l’établissement

Renseignez-vous sur l’institut ou le centre :

  • Quelle est sa réputation ?
  • Qui sont les formateurs ? Ont-ils une expérience professionnelle réelle ?
  • Y a-t-il un accompagnement vers l’emploi ou des partenariats avec des entreprises ?
  • Les locaux et équipements sont-ils adaptés ?

Un bon centre de formation doit allier théorie et pratique, et surtout être connecté aux besoins du marché.

4. Consulter le programme et les débouchés

Prenez le temps d’analyser le contenu de la formation :

  • Les modules sont-ils à jour ?
  • Quelles compétences allez-vous réellement acquérir ?
  • Y a-t-il des stages ou projets pratiques ?

Renseignez-vous aussi sur le taux d’insertion professionnelle des anciens étudiants : un bon indicateur pour évaluer l’efficacité de la formation.

5. Se faire accompagner et demander conseil

Ne restez pas seul ! Discutez avec des conseillers pédagogiques, échangez avec des anciens étudiants ou participez à des journées portes ouvertes. Cela vous permettra de poser toutes vos questions et de confirmer votre choix.

Bien choisir sa formation professionnelle est une étape clé pour construire son avenir. C’est un investissement de temps, d’argent et d’énergie, qui doit être fait en toute conscience.

Besoin d’un conseil personnalisé ? Contactez dès maintenant notre équipe pour échanger sur votre projet et découvrir nos filières !

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Formation par alternance : Le gouvernement ambitionne d’atteindre 100 000 bénéficiaires d’ici fin 2025

 

Le gouvernement marocain entend renforcer le dispositif de formation professionnelle par alternance en portant le nombre de bénéficiaires annuels de 31 000 actuellement à près de 100 000 d’ici fin 2025, a annoncé le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le lundi 30 juin à Rabat.

En réponse à une question sur le développement de ce mode de formation pour stimuler l’emploi, M. Sekkouri a précisé qu’un budget de 500 millions de dirhams a été mobilisé pour soutenir ce programme, tout en invitant les présidents des Régions à contribuer par des aides complémentaires.

Le ministre a souligné que la formation par alternance représente une réponse concrète au chômage, notamment pour les personnes sans diplôme. À cet égard, le montant de l’aide accordée à chaque bénéficiaire a été revalorisé, passant de 4 000 à 5 000 dirhams, et la durée des formations sera réduite pour mieux s’adapter aux réalités sociales des travailleurs concernés.

Par ailleurs, le ministre a rappelé que la part des travailleurs sans aucun diplôme est passée de 68 % en 2013 à 43 % aujourd’hui, un chiffre encore élevé qui justifie l’importance d’intensifier la formation professionnelle continue. Cette dernière, longtemps confrontée à des obstacles, fait désormais partie des priorités du gouvernement, qui a inscrit sa réforme dans l’agenda du dialogue social depuis avril 2024, avec un plan d’action prévu avant la session de septembre.

M. Sekkouri a réaffirmé la nécessité de multiplier les opportunités de formation pour les personnes non diplômées, afin de renforcer leur employabilité et de faciliter leur insertion sur le marché du travail.

 

 

 

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Le taux d’insertion professionnelle des diplômés de la formation professionnelle a atteint 90%

Le taux d’insertion des diplômés de la formation professionnelle dans le marché du travail a atteint 90 %, a affirmé lundi à la Chambre des représentants, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.

En réponse à une question orale sur les diplômés de la formation professionnelle et des établissements universitaires, M. Sekkouri a souligné que le taux d’inclusion de ces diplômés s’élève à 70 % immédiatement après obtention du diplôme et dépasse 80 % pour certains établissements de formation, tandis que ce taux atteint 90 % trois ans après obtention du diplôme.

Il a ajouté que le taux d’insertion dans les secteurs prometteurs est de 81,4 % dans l’industrie automobile, 70 % dans le secteur de l’électricité et 66 % dans le secteur de l’intelligence artificielle.

Les programmes du ministère ont enregistré des taux d’insertion « encourageants », s’est félicité le ministre, notant que 120.000 personnes ont accédé au marché du travail dans le cadre du programme « Idmaj » via l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, dont 35 % sont des diplômés des instituts de formation professionnelle et 23 % des diplômés universitaires.

Lire aussi : DGAPR : 898 pensionnaires des établissements pénitentiaires décrochent leur baccalauréat au titre de l’année 2023-2024

En outre, 20.000 personnes ont bénéficié du programme « Tahfiz », dont 27 % de diplômés des instituts de formation professionnelle et 25 % des lauréats des universités. Quant au programme « Awrach », 10 % des bénéficiaires sont des diplômés d’instituts de formation professionnelle et 13 % des diplômés universitaires.

M. Sekkouri a également souligné que la justice spatiale en matière de formation professionnelle est au centre des priorités du gouvernement, faisant état de 2055 instituts de formation professionnelle répartis à travers le Royaume, dont 420 relevant de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, 275 instituts affiliés à des secteurs gouvernementaux (dont environ 67 institutions appartenant au secteur agricole), et 1360 instituts appartenant au secteur privé.

Le nombre d’apprenants s’élève à près de 418.000, dont 300 mille dans le secteur public et 113 mille dans le secteur privé, avec 145 internats d’une capacité d’accueil d’environ 20.000 lits et 100 centres de formation par apprentissage, a ajouté M. Sekkouri.

En réponse à une autre question sur la participation des femmes au marché du travail, le ministre a indiqué que le taux des femmes employées dans le secteur formel et dans le travail rémunéré est encourageant, relevant que les chiffres de la Caisse nationale de sécurité sociale font ressortir que plus de 33 % de postes de travail créés sont occupés par des femmes, atteignant même 44 % dans certains secteurs.

Avec MAP

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Évolution de l’enseignement. Dr. Mounir Benyoussef : ‘‘Les solutions adoptées doivent être adaptées’’

Les outils technologiques et les méthodes nouvelles déployées actuellement présentent un potentiel de développement et non des moindres. Pour Dr. Mounir Benyoussef, professeur universitaire et directeur du Digital learning de l’Université Hassan II, l’investissement dans des dispositifs tels que le blended learning, le lifelong learning et l’innovation education devrait changer la donne et apporter plus d’efficacité au système national.

Comment le système de l’enseignement a-t-il évolué ces dernières années ?
Il faut dire que le système d’enseignement ne cesse d’évoluer. Dans le monde entier, plusieurs pays entament des réformes du système éducatif à tous les niveaux. Sauf que le système diffère d’un pays à l’autre. Il n’y a pas un modèle unique. Il y a des caractéristiques spécifiques à chaque pays. On essaye quelquefois de se référer au système français ou canadien, faire un patchwork.

À mon sens, chaque réforme devrait s’inspirer de l’environnement dans lequel elle évolue. C’est une donne qui est très importante. Au Maroc, depuis l’instauration du système de LMD, on rencontre plusieurs problèmes et défis. De plus, à chaque fois, nous sommes confrontés à un problème, celui d’une forte ambition, mais qui ne correspond pas à notre système puisque les compétences et les ressources ne sont pas à la hauteur de ces aspirations.

Quel a été l’impact des nouvelles technologies depuis leur introduction ?
Je pourrais dire que l’on se dirige vers la même orientation. Les solutions relatives à l’intégration des nouvelles technologies devraient s’imprégner de notre environnement. Toutefois, j’attire l’attention surune problématique persistante au niveau des universités marocaines qui est le surpeuplement, alors qu’en parallèle, le nombre d’encadrants, d’enseignants et de chercheurs est minime par rapport au nombre d’étudiants.

À titre d’exemple, pour les projets de fin d’étude, un encadrant se retrouve à chapeauter plus d’une quarantaine d’étudiants, ce qui est inconcevable. Pour les nouvelles technologies, nous avons commencé par l’enseignement à distance dès 2015, avec la première version de Moodle. Et de fil en aiguille, nous avons pu évoluer et adopter un format hybride.

À votre avis, qu’est-ce que cela a apporté au système ?
À mon sens, l’intégration des nouvelles technologies dans le système nous a permis de diversifier les modes d’enseignement. Dans chaque cours que je dispense, j’intègre des éléments liés aux nouvelles technologies, afin d’encourager mes étudiants à se familiariser avec celles-ci. Cela leur permet également de bénéficier d’une complémentarité de la formation. L’effet de cette méthodologie est avéré. De plus, les perspectives sont prometteuses.

Quid des enseignants ?
Il y a eu un grand décalage au niveau des enseignants universitaires. Il y a près de cinq ans, une vague de départs à la retraite a déferlé, ce qui a mis en mauvaise posture le système du moment que les facultés ne comptaient pas assez d’enseignants. Après s’être rendu compte de la défaillance, un recrutement en masse a été opéré dans les rangs des fonctionnaires du ministère. Une reconversion qui n’a pas été couronnée de succès. Face à cet échec, une nouvelle vague de recrutements a eu lieu, sauf que si seulement les nouveaux profils étaient recrutés au moment opportun, ils auraient bénéficier de l’expertise de leurs prédécesseurs.

Quel sera l’impact de l’Intelligence artificielle ?
Rare sont les enseignants qui s’intéressent ou s’adaptent aux changements imposés par les nouvelles technologies. D’autres développent une résistance et une hostilité, dans le même temps où les étudiants aujourd’hui restent à l’affût et suivent le mouvement, ce qui peut créer un décalage. Toutefois, s’agissant de l’IA, l’impact ne peut être que positif. De plus, de par notre histoire et notre savoir en matière de développement des algorithmes, on se doit d’être acteur et pas seulement utilisateur.

Comment le système marocain peut-il s’adapter à ce changement ?
Généralement, le choix des solutions dans les nouvelles technologies doit être en adéquation avec notre système et notre environnement pour que l’efficacité soit optimale. En effet, ces solutions adoptées doivent être adaptées au contexte local et aux besoins spécifiques. Autrement, même avec les meilleurs outils, aucune performance ne pourra être atteinte.

Que préconisez-vous pour mieux performer ?
De par mon expérience dans l’enseignement supérieur, le système le plus approprié reste le Blended learning, un modèle de formation composé d’activités d’apprentissages en présentiel et à distance, dit également hybride. Je reste convaincu que si l’on investit dans ce mode d’enseignement, mais aussi dans le Lifelong learning, le fait de continuer d’apprendre tout au long de sa vie, et d’investir également dans l’innovation dans l’éducation et surtout dans l’autonomie de l’apprenant (learner autonomy), les résultats seront fabuleux.

En effet, les outils technologies y afférents permettent aujourd’hui de renforcer l’indépendance des apprenants, il suffit juste de disposer d’un bon dispositif d’accompagnement au départ pour prendre un bon élan. Un impératif qui s’impose aujourd’hui face au nombre important d’étudiants qui ne cesse de croître, surtout qu’il est difficile de disposer d’autant d’enseignants.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO

Article-2

L’IA dans l’enseignement : une révolution en marche

Bien que l’avenir de l’IA générative dans le système d’enseignement soit prometteur, il reste du chemin à parcourir pour relever les nombreux défis qui se posent. Le renforcement de l’infrastructure, le développement des compétences numériques et la mise en place d’une gouvernance éthique sont prioritaires si l’on veut exploiter tout le potentiel de l’IA et garantir, in fine, un système d’enseignement plus équitable et efficace.

Depuis des décennies, l’adoption des nouvelles technologies a fortement contribué à une meilleure optimisation du rendement dans différents domaines. Le système d’enseignement n’échappe pas à cette règle. Avec la crise pandémique, un coup de fouet a été donné au secteur numérique. Dès lors, la digitalisation s’est démocratisée à tous les niveaux au point que l’ensemble des stratégies mises en place est basée sur l’évolution technologique. Une donne renforcée avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) qui a révolutionné le monde.

Des avantages avérés
Depuis l’émergence,  de l’IA, une transformation importante a été observée. Ce phénomène mondial est illustré par une croissance exponentielle des investissements, qui ont atteint 189,6 milliards USD en 2021 contre environ 14,7 milliards en 2013. Cette transformation s’étend également au secteur de l’éducation, permettant d’innover dans les pratiques d’enseignement et d’apprentissage tout en accélérant le progrès.

L’IA permet, en outre, de personnaliser les apprentissages selon les besoins et les capacités d’assimilation de chacun. Cette approche personnalisée s’avère particulièrement efficace pour les apprenants, puisque la technologie peut analyser les données de la courbe d’apprentissage de chaque personne pour en déceler les points forts et les limites, permettant de concevoir des expériences d’apprentissage sur mesure. Cette personnalisation des méthodes pédagogiques augmente considérablement la motivation.

De plus, les outils déployés permettent à chaque apprenant de bénéficier d’une assistance en temps réel, ce qui rend l’expérience interactive. En dehors d’un système d’apprentissage adaptatif, l’intégration de l’IA dans l’enseignement permet une amélioration du processus de formation. Comme les tâches répétitives et administratives sont automatisées, les efforts des ressources humaines sont optimisés. Les formateurs disposent ainsi de plus de temps pour faire le suivi de l’évolution des apprenants et le développement réel de leurs capacités.

Par ailleurs, la puissance des outils de l’IA pour analyser les données et identifier les tendances des compétences à acquérir permet aux établissements de formation d’adapter leur offre de formation en fonction des besoins du marché. L’impact est palpable en termes d’insertion professionnelle et d’employabilité. Il est important de signaler que l’émergence de l’IA générative s’est accompagnée de celle de craintes toujours plus grandes de voir certains métiers disparaitre. À cet égard, les professionnels de l’enseignement insistent sur la nécessité de se préparer à cette mutation en mettant à disposition des formations de qualité améliorée de manière à acquérir les compétences requises dans la perspective de développer l’employabilité des jeunes tout au long de leur carrière.

La transformation est entamée
La question de la gouvernance de l’IA se pose avec acuité, car il est essentiel de s’assurer d’une utilisation éthique et responsable dans le système éducatif, de façon globale. D’où la mise en place de mécanismes pour protéger la vie privée des étudiants et surtout pallier les inégalités existantes. Un autre défi majeur peut être rencontré. Il s’agit du manque de compétences en matière de TIC (technologies de l’information et de la communication).

Selon une étude menée il y a quelques années, seulement une infime proportion de la population détient des compétences avancées en la matière. À titre d’exemple, 10,6% de la population maîtrise l’écriture de programmes informatiques. Celle qui détient des connaissances approfondies en vérification de la fiabilité des informations en ligne représente 19,24%.

Pour s’adapter à la révolution en cours, le Maroc a consenti des efforts significatifs pour améliorer l’infrastructure numérique. En effet, les statistiques révèlent que le pourcentage de la population utilisant Internet est passé de moins de 1% en 2000 à environ 88% en 2021. Les efforts se sont également étendus aux enseignants dans l’objectif de développer leurs compétences numériques. C’est aussi le but du Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, le Pacte ESRI 2030. Celui-ci vise en effet à mettre l’enseignement universitaire en adéquation avec les normes internationales et à répondre aux besoins tant du marché que de la société, tout en contribuant à la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement.

Pour y parvenir, la transformation numérique demeure un des piliers sur lesquels repose ce programme. D’autres initiatives s’inscrivent dans la même lignée. Il s’agit, notamment, du programme «Al Khawarizmi», lancé en avril 2019, fruit d’un partenariat conclu entre les ministères de l’Industrie et de l’Enseignement supérieur, l’Agence de développement du digital (ADD) et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). Ce dernier a pour but la promotion et le soutien de projets de recherche scientifique autour de l’IA et ses applications. Il est également prévu d’intégrer cette nouvelle technologie dans la stratégie numérique nationale qui devrait être dévoilée incessamment.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO